Conclusie AG: Homoseksuele relatie geen grond permanente uitsluiting bloeddonatie
Conclusie A-G HvJ EU 17 juli 2014,LS&R 947, zaak C- 528/13 (Léger tegen Ministre des affaires sociales et de la santé, Établissement français du sang) - dossier - Persbericht
Uitlegging van artikel 4 en van bijlage III bij richtlijn 2004/33/EG met betrekking tot bepaalde technische voorschriften voor bloed en bloedbestanddelen. Léger wilde bloed doneren, echter werd dit geweigerd vanwege zijn homoseksuele geaardheid. Het franse recht sluit mannen die een seksuele relatie hebben of hebben gehad met andere mannen uit om bloed te doneren.
De A-G concludeert: le point 2.1 de l’annexe III de la directive 2004/33/CE de la Commission, du 22 mars 2004, portant application de la directive 2002/98/CE du Parlement européen et du Conseil concernant certaines exigences techniques relatives au sang et aux composants sanguins, doit être interprété en ce sens que la seule circonstance, pour un homme, d’avoir eu ou d’avoir actuellement des rapports sexuels avec un homme n’est pas, en soi et à elle seule, constitutive d’un comportement sexuel exposant au risque élevé de contracter des maladies infectieuses graves transmissibles par le sang.
Il appartient à la juridiction de renvoi de s’assurer que, en excluant de manière permanente du don du sang les hommes ayant eu ou ayant des rapports sexuels avec un homme, le gouvernement français a exercé la marge d’appréciation qui est traditionnellement reconnue aux États membres dans le domaine de la protection de la santé publique d’une manière qui soit conforme aux exigences du principe de non‑discrimination en raison de l’orientation sexuelle, et plus particulièrement du principe de proportionnalité.
En contrôlant que la mesure d’exclusion définitive ne va pas au-delà de ce qui est nécessaire pour réaliser l’objectif légitime de la protection de la santé des receveurs, il lui appartient, notamment, de s’assurer, premièrement, que la situation épidémiologique propre à la France, telle que celle présentée à la Cour, repose sur des statistiques fiables, représentatives et récentes, et, deuxièmement, que, en l’état actuel des connaissances scientifiques, il n’est pas possible, sans soumettre la chaîne transfusionnelle à des contraintes excessives, de prévoir des mesures de mise en quarantaine des dons dans l’attente de l’expiration de la fenêtre silencieuse. Enfin, il lui appartient également de rechercher les éventuelles raisons pour lesquelles l’évaluation de la prise de risque individuelle, au travers d’un questionnaire éventuellement remanié et d’un entretien individuel mené par le personnel médical visant à identifier si le candidat au don a un comportement sexuel dit ‘à risque’, alors qu’elle est possible pour le reste de la population, se révélerait impropre à assurer de manière satisfaisante la protection des receveurs en ce qui concerne les dons provenant d’hommes ayant eu ou ayant des rapports sexuels avec un homme.
De gestelde vraag:
Vormt de omstandigheid dat een man seksuele betrekkingen heeft met een andere man, in het licht van bijlage III bij richtlijn 2004/33/EG , als zodanig seksueel gedrag dat blootstelt aan het risico op een bloedoverdraagbare infectieziekte en rechtvaardigt dit een permanente uitsluiting van bloeddonatie ten aanzien van personen die dergelijk seksueel gedrag hebben gehad, of kan deze omstandigheid louter, naargelang van de omstandigheden van het geval, seksueel gedrag vormen dat blootstelt aan het risico op een bloedoverdraagbare infectieziekte en een tijdelijke uitsluiting van bloeddonatie rechtvaardigen gedurende een bepaalde periode na de beëindiging van het risicogedrag?